Témoignage Ghana III Nathalie Rabet Président des femmes du camps des réfugiés Ivoiriens d'Egyeikrom. Réalisé par Mamadou Bamba pour le making off du projet documentaire Simone & Laurent Gbagbo le droit à la différence de Nicoletta Fagiolo. Ghana, Octobre 2019
La vérité sur la présence massive des réfugiés ivoiriens au Ghana de 2011 a 2019.
CONTACT: ARICO Association des réfugiés ivoiriens des camps au Ghana.
Mamadou Bamba email:
[email protected]
TEMOIGNAGE GHANA REFIGEE SERIES
LETTRE OUVERTE DES CAMPS DE REFUGIEES AU GHANA
Aux grandes institutions,
Aux ONG et aux bonnes volontés
À la communauté internationale
Nous venons par le biais de cette note témoigner de notre existence. En effet, nous apprenons sur les réseaux sociaux et dans le monde et que plus de quatre vingt dix pour cent (90%) des réfugiés seraient rentrés au pays.
Cette note intervient donc à titre de témoignage pour prouver notre existence. En effet, nous sommes le résultat du contentieux électoral des présidentielles ivoiriennes de 2010 qui s'est mué en une crise armée obligeant plusieurs milliers d'ivoiriens à quitter leur pays pour l'exil afin de trouver refuge pour la plupart dans pays voisins où ont été ouvert des camps pour la circonstance, Au Ghana, il en existe trois (3) celui de
Ampian qui est le premier en provenance de la côte d'ivoire, le camp d'Egyeikrom/Elmina et enfin le camp de Fetentaa / Kumasi. Ce sont sur ces différents espaces que les ivoiriens réfugiés au Ghana lutte pour la survie depuis bientôt dix ans.
A notre arrivée, nous étions respectivement pour les trois camps du Ghana cinq mille six cent quarante deux (5642), deux
mille quatre cent cinquante six (2456)et mille six cent trente huit (1642).
Ce qui donne un total de neuf mille sept cent trente six (9736)
personnes. Cette terre ghanéenne sans véritables défenses . En effet, notre quotidien est parsemé de douleur et de misère, la souffrance s'est faite compagne de nous . C'est dans les camp de réfugiés que l'on découvre effectivement la chosification de l'être humain, l'accès au minimum vital ne serait être une garantie, parce que depuis septembre 2015 la nourriture a été interrompue par le UNHCR et le Ghana Refugee Board (GRB) . Ce qui a entraîné la malnutrition et l'épidémie d'hernie seins des enfants dans les camps avec tous ça nous sommes resté pour notre sécurité.
" LA Motivation " du non retour des réfugiés ivoiriens des camps au Ghana.
* L'instabilité du climat politique ivoirien
Nous sommes sans ignorer qu'au début des velléités électorales relatives aux présidentielles de 2010, Mr Alassane Dramane Ouattara, Mr Henry Konan Bédié , Mr Albert Mabri Toikeuse et Mr Soro se sont mis en coalition dénommé Rassemblement des Houphouétiste pour la Démocratie et la Paix (RHDP). Aujourd'hui, le constat est claire et amer, cette belle coalition est devenue un assemblage d'ennemis prêts à s'entredéchirer. La méfiance est désormais la ligne de conduite des alliés d'autrefois, des messages de
menaces sont lancés de toute part . Il est clair qu'une telle atmosphère ne saurait promouvoir la paix dans un pays qui ne s'est pas encore remis de ses profondes blessures d'après crise.
Alors, pourquoi l'on se résoudrait-il de rentrer dans un tel pays à quelques mois des présidentielles s'annoncent tendues?
Donc nous réfugiés, estimons que le retour à la paix passe par la réconciliation de tous les fils et toutes les filles de la côte d'ivoire .
Tout le monde est sans ignorer que le maillon essentiel de cette réconciliation, c'est le président LAURENT GBAGBO . Son retour au pays sera le gage de stabilité et de réconciliation
vrai.
En conclusion, il revient de noter que les camps réfugiés sont bel et bien ouverts et que malgré les quelques départ qui font la une de l'actualité du pouvoir Abidjanais , un très grand nombre de réfugiés : trois mille huit cent vingt-six ( 3826) pour le camp de Ampian, mille quatre cent douze (1412) pour Egyeikrom et huit cent soixante quatorze (874) pour Fetentaa soit un total de six mille cent douze ( 6112) est encore dans les camps.
Alors que l'on ne prenne point plaisir à proféré des contres vérités faisant état de ce que les camps se seraient vidés à quatre vingt dix pour cent (90%) de leurs populations. De tels propos seraient la manifestation d'une mauvais foi beaucoup trop poussée.
Par soucis de sécurité, les réfugiés qui ont produit ce témoignage ont préféré garder l'anonymat.